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"On peut tous rêver
Seul en particulier
Tous, tous on peut rêver
Même les yeux bandés
Tous on peut tous rêver
Chacun de son côté
Tous, on peut tous rêver
Même les yeux bandés"


Je suis fatiguée.
Fatigue morale et physique.
Ca me prend par les veines, ça remonte,
ça finirait presque en peine.


(Une musique qui pose bien comme il faut.)

La soumission ça se travaille. On ne naît pas soumis, on le devient.
Je suis devenue soumise. Totalement sujette à mon coeur, mes sentiments, mes pulsions. Une machine à tension.
L'idiotie dans l'amour, c'est qu'il y en a toujours un qui aime plus. Qui aime trop. Qui se donne sans compter, qui se damne même.
Moi, j'aurais voulu qu'il soit névrosé, fou de moi à en crever. Que je soie un besoin constant, presque douloureux. 
Mais dans le fond, s'il m'avait autant aimé, en retour, j'aurais douté. Par principe, l'insatisfaction est mon vain maître.

Alors je vague, je zone. Je l'observe, je le frôle.
Je suce ses doigts, je sniffe ses cheveux, je caresse sa nuque, j'embrasse ses joues en espérant qu'il m'aimera.
Mais il ne m'aimera pas. Il m'apprécie. A-t-on jamais détesté un chat ? On le tolère, on le fait ronronner, on lui donne assez pour survivre et espérer. Mais c'est tout. Pauvre petite fille, c'est tout. Et puis quoi après ? Souviens-toi, quand tu critiquais tous ces névrosés. Quand tu répétais inlassablement "Moi, je ne crains pas le néant. Moi, je suis maître de mes sentiments." Blague ! Bêtise ! Foutaises ! Baliverne ! Bagatelle !
Retourne dans ta maternelle espèce de petite prétentieuse gamine abrutie ignorante.
T'es comme eux. T'es comme nous. Je suis comme vous.

Tombée, coulée.
Touchée, noyée.




Ne dramatisons rien.
Mon professeur de français dit que j'ai du talent. Une plume, de l'encre. Des bouts de mon être à revendre.
A vous de juger.